ISSN 0439-755X
CN 11-1911/B

›› 1956, Vol. 1 ›› Issue (00): 37-47.

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L'ACTIVIT MENTALE DE L'HOMME, EST-ELLE SON ACTIVIT NERVEUSE SUPRIEURE?

YEH LING College de Pedagogie du Sud-Quest   

  • Published:1956-01-01 Online:1956-01-01

Abstract: Les discussions sur la question posée ont été très animées en U. R. S. S. C'est tree question la plus importante en psychologie matérialiste dialectique. Il est constaté qu'au sujet du rapport des deux activités, il y reste fondamentalement encore deux vues différentes, étant donné que les autres vues, notamment, la vue matériliste mécaniste et la rue idéaliste ne sont plus tenues par personne au moins ouvertement. Une de ces deux vues est celle qui considère l'activité nerveuse supérieure comme la base de L'activité mentale, qu'elles sont indissociables, mais ne sont pas le meme processus. L'autre vue, c'est celle qui maintient que l'activite mentale n'est pas autre chose que l'activité nerveuse supérieure, parce que celle-ci est un processus à la fois psychologique et physiologique. Ce que l'auteur de cette dessertation soutient, c'est la deuxième vue. Il tche de critiquer, les uns apres les autres, tous les arguments parvenus à sa connaissance de tous ceux qui adoptent la première. Il s'interroge sur les raisons qui leur ont permis de la tenir, il est amené à croire qu'ils n'ont pas incorporé dans la psychologie la philosophie du matérialisme dialectique et le Pavlovisme. Ils s'en tiennent trop, semble-t-il, à la lettre des citations des auteurs classiques comme Lénine et Staline et ne font peu de cas de la théorie de Pavlov, de sorte que leurs idées deviennent très corpses. D'autre part, ils croient à tort qu'identifier les deux activités, c'est supprimer la psychologie, c'est remplacer la psychologie par la physiologie de l'activité nerveuse supérieure, ou bien c'est commettre l'erreur du matérialisme mécaniste. Or il n'y a pas lieu de le craindre, car les deux sciences ont respectivement leurs propres objets , et on peut étudier l'activité du cerveau du point de vue gnoséologique.La conscience est bien l'objet de la psychologie, et comme tout ce qui existe, on peut et doit l'étudier scientifiquement. Elle dolt tre étudiée dans ses conditions fondamentales, dans ses manifestations et dans ses transformations, mais la conscience n'est que la propriété des activités nerveuses supérieures occasionnéss par les influences de la réalité extérieure. Contrairement à ce qu'on le croit, sa propriété n'est pas immaterielle puisqu'elle est un attribut de ces activités. Pavlov est arrivé a réaleser par le mécanisme des reflexes conditionnés les adaptations les plus variées du sujet aux signaux les plus divers, à un milieu changeant. Les faits d'inhibition, d'irradiation, d'inductions reciproques entre l'excitation et l'inhibition sont des phénomènes physiologiques, mais ils peuvent tre tout aussi exactement déduits de la pensée la plus abstraite qui n'est au fond qu'une opération de second système de signalisations. On voit par là que c'est le mécanisme des reflexes conditionnés, un phénomène des activités physiologiques, qui constitue les adaptations qui sont le prolongement des activités mentales proprement dites. C'est donc inconcevable que nous puissions établir en psychologie une distinction entre ce qu'il y a d'organique et ce qu' il y a de mental.

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